« Que la documentariste aborde la question du logement vue par une bande d'irréductibles (Squat!) ou celle des ravages de l'agriculture industrielle (Pas de pays sans paysans), son positionnement est clair, sa foi en ses personnages, inébranlable. C'est la même ferveur qui émane de L'Imposture, une plongée dans l'univers de la prostitution féminine (...) Sur les bancs d'école pour terminer leurs études secondaires, sur des trottoirs qu'elles ont foulés de longues heures pendant la nuit ou dans le confort rassurant de leur modeste logis, parfois camouflées mais souvent à visage découvert, elles racontent avec franchise leur calvaire quotidien. Et celui-ci n'est pas toujours provoqué par la brutalité des clients, mais celle, plus insidieuse, d'une société qui refuse de leur tendre la main, qu'il s'agisse du comportement de certains policiers, de l'hostilité des «honnêtes citoyens» ou de la méconnaissance par le réseau de la santé des besoins de ces femmes meurtries. »
André Lavoie, LE DEVOIR, 19 février 2011, Pas la vie en rose
http://www.ledevoir.com/culture/cinema/317166/cinema-pas-la-vie-en-rose